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REPEUPLE LA BARRIERE DE CORAIL
Un sujet très sérieux est mené par l' Association Coral Las Terrenas , avec l’appui de La Fundación Dominicana de estudios Marinos (Fundemar) de ressusciter la barrière de corail de Las Terrenas .
Toutes les barrières de corail de la planète sont en danger, un phénomène déclenché depuis 30 ans? conséquences des effets du réchauffement climatique et des effets de la pollution. Officiellement 40% de l’ensemble des barrières coralliennes mondiales seraient déjà mortes ! On constate, dans le monde entier, une accélération des dégradations, inquiétantes et exponentielles. Un exemple significatif et récent, La Grande Barrière Australienne longue de 2600 km aurait perdu 22% de son corail vivant en une seule année en 2016 !
Le corail est en fait un animal vivant et sexué qui croit de plusieurs dizaines de centimètres par an.
De la santé d’une barrière de corail dépend la protection du littoral, des plages, la retenue des effets des grandes marées, des tempêtes, les mouvements de fonds sablonneux... bref tous les bienfaits qu’on peut imaginer de l’usage d’une barrière. Chaque barrière s’emploi également à filtrer le dioxyde de carbone et est considérée comme poumon de la mer.
A Las Terrenas, Philippe et les instances concernées, Medio Ambiante et la Fondation Fundemar de Bayahibe ont constaté que 95 % de la barrière était virtuellement morte, asphyxiée en quelque sorte.
Un phénomène simple et complexe à la fois !
Comment en est on arrivé là ? Il s’agit, ici comme ailleurs, d’un enchaînement de circonstances.
La surpêche aux alentours du récif corallien a commencé par disséminer la faune marine dont la fonction pour chacune des espèces qu’elle abrite est de participer à l’entretien et au nettoyage des coraux. Chacune de ces espèces a d’ailleurs une spécificité dans sa mission, comme le poisson perroquet par exemple qui s’emploi à broyer le corail mort et en produire une tonne de sable par an à lui seul!
Un accident écologique, il y a une dizaine d’années, dans les eaux de Miami a provoqué la dissémination du poisson Lion dans la Grande Caraïbes. Ce prédateur marin d’origine asiatique, agressif et venimeux, est particulièrement vorace puisqu’il ingurgite quotidiennement jusqu’au 2/ 3 de son poids de poissons vivants pour s’alimenter et est extraordinairement fécond puisqu’il pond de l’ordre de 1,5 millions d’œufs par an. L’impact de cette invasion est sans précédent pour la faune, les récifs, les herbiers et les mangroves de toute la zone caraïbes.
Le réchauffement climatique qui provoque un réchauffement irréversible des eaux, défavorable à la vitalisation naturelle des coraux. Une pollution accrue, apportée notamment par les débordements de rios qui déversent de plus en plus fréquemment sur la barrière, terre, détritus et produits toxiques.
Petit à petit notre barrière de 8 km, s’est dégradée, enfouie sous le sable et les dépôts de pollution, abandonnée par sa faune de nettoyeurs et plus protégée par son écosystème. Le corail de la barrière, traumatisé par ces multiples agressions est peu à peu asphyxié, se met à blanchir signe de son dépérissement. Nous y sommes !
Le défi de Philippe et de ses 15 bénévoles.
Expert de la vie sous-marine, Philippe a commencé depuis quelques années à modifier le comportement des pêcheurs, à les sensibiliser aux périodes de reproduction (de juin à septembre), à leur enseigner les bases et le respect des règles de la chaîne écologique afin d’amorcer le repeuplement de la faune marine indispensable à la survie des coraux.
Avec le soutien personnel du Président Danilo, et l’accréditation du Ministère du Medio Ambiante et de la Fondation Dominicaine des Etudes Marines Fundemar, Philippe se structure en Association pour organiser le repeuplement de la barrière de corail.
Il installe en pleine mer, avec son équipe de bénévoles, 10 nurseries de pousses de coraux qui a terme (dans 18 mois) seront greffés sur la barrière. Une véritable pouponnière corallienne ! Le corail utilisé est un Acropora Cerviconis, recommandé par tous les organismes internationaux pour sa solidité et sa croissance de 8 à 15cm par an. Les pousses sont arrimées sur des structures horizontales métalliques posées sur les fonds qui ont la particularité d’avoir été conçue aux formes d’animaux marins tels que étoile de mer, requin marteau, raie Manta, tortue et bien sur queue de baleine. Un attrait supplémentaire quand la balade sous-marine autour des nurseries sera autorisé.
Philippe estime qu’il faudra environ 5 à 6 ans de travail sans relâche pour repeupler effectivement ces 8 kms de récif et espère vivement que résidents ou visiteurs participent à leur manière au sauvetage de nos coraux, un écosystème vital pour 80% des espèces marines et pour freiner à l’érosion de nos plages.
Association CORAL LAS TERRENAS- Turtle Dive - Paseo de la Costarena - Las Terrenas- Tel(1)829-903-0659 – turtledivecenter@gmail.com Turle Dive Center Web Page
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